vendredi 15 décembre 2006

<< AU VIEUX GRENADIER >>

Bien entendu, ce coup de Jarnac déclencha, chez les uns, un joyeux concert de rires et de quolibets, chez les autres, l'ardent désir d'une revanche.
Aussi, bien que le caractère bon enfant des Fossois ne vit aucune réelle méchanceté dans cette « ârsouyerîye », la réponse ne se fit guère attendre.
En effet, le « Prussyin » — en tant que « supporter » des Zouaves — fit naître, à peine quarante-huit heures après la « pasquéye » des Grenadiers un concert de rires et maintes réflexions goguenardes à l'adresse de nos Grognards : en guise de réplique, il fit apposer, au haut de la porte de son estaminet, (aujourd'hui au numéro 21 de la rue des Remparts), une autre enseigne parlante, aussi suggestive que vengeresse.
Sur le panneau, on voyait un beau Zouave barbu qui venait de terrasser l'ennemi, en l'occurrence un Grenadier, bien sûr : le pied écrasant la poitrine du Grognard renversé, le Zouave était en passe de fracasser la tète du vaincu avec la crosse de son fusil ; de plus, comble d'ironie, deux autres Grenadiers prenaient la fuite. Sous cette peinture particulièrement vengeresse, on lisait, présentée en caractères bien voyants, cette expression qui réparait l'amour-propre des Zouaves, un moment égratigné :

« A L'HONNEUR VENGE ».

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